Droit à la protection

L’enquête nationale sur la prévalence de la violence à l’égard des femmes, sous ses différentes formes et dans divers cadres de vie (public, social, familial, conjugal, extraconjugal, professionnel et éducatif) a montré que près de 6 millions de femmes, soit 62,8%, ont subi un acte de violence sous une forme ou une autre durant l’année 2009, 3,8 millions en milieu urbain et 2,2 millions en milieu rural. Avec une prévalence de 35,3% des femmes, 3,4 millions, ont subi un acte de violence physique depuis l’âge de 18 ans. Elles sont deux fois plus nombreuses en milieu urbain (2,2 millions) qu'en milieu rural (1,1 million).

Plus d’infos :
Centre d‘actualités de l’ONU Asso. Démocratique des femmes du Maroc observatoire national de lutte contre la violence à l’égard des femmes. journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes

C’est loin d’être des cas rares au Maroc. Les victimes se comptent par milliers et préfèrent garder l’anonymat. Les victimes sont âgées de 26 à 75 ans. 80% des cas sont issus de Casablanca alors que les autres proviennent de plusieurs villes du Royaume : Rabat, Tanger, Nador, Meknès, Kénitra, Laâyoune, Tiznit, Ouarzazate. Ces hommes violentés sont issus de toutes les catégories socioprofessionnelles, les femmes ont recours à toutes sortes d’objets pour agresser leurs conjoints : ustensiles de cuisine, pilon (Mehrez), couteau, bâton… sans compter les coups de poing, les gifles, les coups de griffes, les morsures. Comme exemple, un homme âgé de 49 ans et père de 4 enfants se faisait battre par sa femme et sa fille aînée. Il porte des traces de blessures sur le corps. En plus des agressions physiques, sa femme l’a mis à la rue à plusieurs reprises. Elle se déplaçait jusqu’à son lieu de travail pour l’insulter. Son employeur a déploré ces agissements et l’a licencié. Il a perdu non seulement son travail mais également son appartement dont il est propriétaire. Aujourd’hui, il se retrouve dans la rue sans famille, sans argent et sans domicile, un cas reçu au Réseau marocain pour la défense des droits des hommes. Un autre cas d’un chauffeur qui a eu le courage de témoigner des agressions que lui faisait subir son employeuse. «Sa patronne, une femme mariée, l’obligeait à avoir des rapports sexuels avec elle. A chaque fois, elle le harcelait pour qu’il assouvisse ses désirs. Le jeune chauffeur qui a toujours refusé d’obtempérer est venu demander conseil aux membres de ce réseau.

Article de presse.

La violence contre les enfants est malheureusement une réalité, les victimes sont de plus en plus nombreuses malgré les efforts des différents acteurs nationaux et internationaux.

Unicef
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